Expression latine
Plus exactement "et caetera desunt", (les autres choses font défaut) ou "et caetera desiderantur",
(les autres choses sont regrettées).
Autrement dit : le reste manque.
Il y a le tableau que l’on veut peindre,
celui que l’on peint, celui que l’on croit peindre, celui qu’on a failli peindre,
et tous ceux auxquels on a renoncé en peignant celui-là.
Quoi que l’on fasse, le reste manque.
Et puis il y a les tableaux qui se peignent, sans nous demander notre avis.
Ce sont ceux-là que j’ai voulu mettre en valeur dans cette exposition.
Tous ces petits tableaux contenus dans le champ clos d’un seul.
J’emploie le terme de champ clos à dessein,
parce que j’imagine qu’ils ont bataillé ferme pour se frayer un chemin jusqu’à l’apparition.
Ils n’étaient pas du tout prévus et se sont imposés.
Ils sont humbles, et parfois minuscules.
En les agrandissant, en leur accordant une importance nouvelle,
j’ai une affectueuse et nostalgique pensée pour tous ceux qui sont restés à quai, sous le bois.
Et caetera desiderantur...
Impressions sur papier photographique.
Série de 13 (100 cm x 100 cm)
"Videmus nunc per speculum in aenigmate : tunc autem facie ad faciem.
Nunc cognosco ex parte : tunc autem cognoscam sicut et cognitus sum."
Aujourd'hui, notre vision est énigmatique,
comme dans un miroir opaque,
mais le jour venu, elle sera limpide.
Aujourd'hui, je ne connais que le fragment,
mais le jour venu je connaîtrai le Tout,
comme le Tout me connaît.
St PAUL, I Corinthiens, XIII : 12